Affaire Nobuhiro Watsuki :

Depuis ce jour, de nombreux médias ont décidé de sanctionner le mangaka à leur façon. Les trois films qui devaient être diffusés à la télévision japonaise ont étaient annulés, le manga a était retiré des grilles du magazine de pré-publication... De nombreux fans se sont alors posé la question suivante : est-il juste de juger une œuvre, et d'annuler toute diffusion plutôt que de punir réellement son auteur ? 

Les faits sont là. Ils sont avoués, par l'auteur lui-même. Oui, Watsuki possédait de nombreux DVD montrant des fillettes dénudées et dans des positions, et même actes, sexuelles. Oui, Watsuki affirme aimer ça. Il n'a d'ailleurs opposé aucune résistance aux forces de l'ordre, ni même à nier les faits. Il a était coopératif. Malgré tout, ça n'aura pas suffit pour faire passer la pilule auprès des Japonais. 

La maison d'édition Shueisha, qui pré-publie actuellement la suite des aventures de Kenshin, a suspendu, à compter du numéro du 4 décembre, la pré-publication et ceux jusqu'à une date illimitée, le titre. La maison d'édition attend d'en savoir plus afin de prendre une décision définitive envers son mangaka. 

De plus, la trilogie cinématographique de Kenshin, qui prévoyait d'être diffusée les uns après les autres, sur le groupe satellite NECO, le 25 novembre, a était tout simplement supprimé de la liste des programmes. Le groupe a d'ailleurs déclaré "Nous prenons très au sérieux les allégations d'activité illégale du créateur original, et remplacerons la trilogie par d'autres programmes [...] Nous nous excusons sincèrement pour la gêne occasionnée et demandons votre compréhension."

Cependant, il faut savoir que si la décision de sa maison d'édition peut sembler justifier, ne voulant actuellement pas travailler avec quelqu'un qui possédait des films pédopornographiques, en revanche, pour d'autres, la décision du groupe NECO ne l'ait pas. Pour beaucoup de fans, bien que les actes de l'auteur soient répréhensibles, la décision d'annuler la diffusion télé pourrait l'être tout autant. 

Pour ces mêmes fans, les films n'ont pas de réels rapports avec l'auteur, si ce n'est qu'il en est le créateur original. Selon eux, NECO se serait servi d'une affaire de l'ordre privée, et ne serait donc pas justifier de priver le réalisateur, le scénariste ou encore les acteurs de la diffusion de leur film à l'écran. Et bien que la société NECO ait voulu se dissocier entièrement, de prêt ou de loin, à cette affaire, certains ne semblent toujours pas satisfaits puisque, selon leurs dires, le fait que le film soit joué par de vrais acteurs, et non pas avec les dessins imaginés par Watsuki, aurait aidé les gens à faire l'impasse sur cette affaire et aurait pu permettre à de nombreuses personnes de passer un bon moment. 
Alors, est-ce vraiment nécessaire de priver de diffusion une œuvre et de l'associer à son auteur alors que celle-ci n'a rien de pédophilie en elle. Faut-il réellement boycotter Kenshin, à cause des déboires de son auteur ? Ou alors justement cela sert-il à prouver que l'on est en désaccord total avec les gestes de son auteur ? Est-ce par ce qu'on aime le manga, qu'il faut pour cela diminuer la gravité de la situation ? 

Et concernant l'auteur, sera t'il possible pour lui de reprendre sa carrière ? De continuer la suite de Kenshin ? Regagnera-t-il la confiance de ces fans ? Qu'en sera t'il du quatrième film live, qui devait débuter début 2018 ? 
Et c'est ce 27 février que la cours suprême de Tokyo a tranché la sanction du mangaka, qui encourait jusqu'à un an de prison ferme et une amende de 1 million de yens (soit plus de 7 600 euros). Il n'aura finalement était sanctionné que de 200 000 yens, soit environ 1 500 euros.