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Yokai critique

Yokai Watch :

Yokai Watch est une des nouvelles licences à succès en France, en digne successeur de Pokémon dans les années 90. Que ce soit en DVD, en manga, en jeu vidéo, en goodies, tout les objets de la licence se vendent comme des petits pains, au Japon, mais aussi en France. 

En plus d'être une série à succès, ce titre est aussi éducatif pour les enfants japonais, leur permettant d'en apprendre plus sur les yokai et yurei, ces fantômes issus du folklore japonais, mais aussi hindoue et chinois, pouvant avoir la forme d'un homme, d'une femme, d'un enfant, mais aussi d'objets, d'animaux ou encore de monstres. 

Et à ce jour, les aventures de Nathan, ou Keita dans sa version originale, ainsi que Whisper et Jibannyan sont toujours suivi par des milliers d'enfants à travers le monde. Et, pour moi, il est tant de faire un zoom sur le phénomène Yokai Watch.

 

Yokai critique


Yokai Watch est une licence cross-média, dévoilée en octobre 2011 dans le magazine Corocoro Comic, magazine de pré-publication auquel on doit les pré-publications de nombreux titres tirés de jeux vidéo, comme Pokémon, Super Mario ou encore Crash Bandicoot, mais aussi le manga Doreamon. Et ce sera le studio de développement Level-5, qui dévoilera que la licence sera, au même titre que Pokémon, exporté sous divers supports, à savoir manga, jeu vidéo et anime, dans l'ordre, sortant à plus au moins 6 mois de décalage les uns des autres.

Aujourd'hui, c'est surtout sur la version animée que nous allons nous attarder, puisque c'est la seule version que j'ai eue entre les mains. 

On y suit donc les aventures de Nathan, ou Keita dans la version d'origine, qui, en allant chasser des insectes, se retrouve face à une machine avec des gashapons dedans. Il fera alors tomber une de ces boules et libérera Whisper, un yokai blanc sous forme de fantôme, qui se prétendra être le majordome yokai. Il expliquera alors au jeune homme sa nouvelle mission qui sera de devenir ami avec les yokai présent au Japon afin que ces derniers évitent d'y mettre la pagaille. 

Un peu plus tard, il lui passera la yokai watch, une montre capable de voir les yokai, et lui expliquera que, pour qu'un yokai deviennent son ami et arrête les méfaits qu'il commet, il devra soit négocier avec soit utiliser la violence, en le faisant combattre face à d'autres yokai. Et c'est ainsi que les premiers yokai commenceront à apparaître dans Tokyo, Donyoriinu (Lulugubre, en français), yokai de la mauvaise ambiance, Honobono (ou Jojojoyeux), le mari de Donyoriinu, yokai du réconfort puis Jibanyan, un chat de couleur rouge qui deviendra, par la suite, un des alliés les plus important de Nathan. 

La série animée est due au studio d'animation OLM, à qui l'on doit les adaptations de Pokémon, de la première série de Berserk ou encore d'Izuna Eleven, et compte, pour trois saisons, plus de 205 épisodes, sans parler des quatre films d'animation. En décembre 2014, Akihiro Hino annonce l'adaptation des noms, à l'échelle internationale, des différents yōkai et personnages à l'exception des mascottes Jibanyan et Whisper, à l'instar de Pokémon et Pikachu. Les deux personnages principaux, jouables dans les jeux vidéo, Keita Amano et Fumika Kodama deviennent donc par la même occasion Nathan Adams, et Katie Forester.

Bien que je ne sois pas fan, je comprends tout à fait le besoin de changer le nom des yokai, pour qu'ils soient plus simples à retenir et à prononcer pour les enfants. C'était la même chose à l'époque avec Pokémon et avouons-le, pour le public d'époque, c'était quand même plus simple à retenir un Miaouss qu'un Nyarth. En revanche, j''aime beaucoup moins, mais je peux comprendre aussi les changements de noms des personnages. Après tout, j'ai bien regardé, plus jeune, de nombreux animes comme ça que ce soit Digimon, Yu-Gi-Oh ou encore Card Captor Sakura. 

Par contre, la censure ! Je ne comprends toujours pas comment, en 2018, ou même en 2016, la censure peut être toujours possible pour des dessins animés ? Comment certaines scènes peuvent-elles disparaître entièrement, rendant le récit incompréhensible. Comme certaines scènes dites de violences, comme des claques ou des coups-de-poing derrière la tête peuvent disparaître, mais laisser les bosses sur le personnage. On se rend bien compte qu'il manque une scène entre.

Pourquoi censurer un dessin animé, alors qu'à la télévision, on ne compte plus le nombre de choses qui mériterait d'être censurée, à commencer par des émissions publiées à des heures de grandes écoutes, comme TPMP ou Les Anges, ou encore des scènes de nues pour des parfums ou des gels douches durant les publicités.

Alors oui, quand on est enfant, on ne prête pas attention à ce genre de détails, mais quand on devient plus grand, qu'on regarde avec un œil un peu plus adulte alors oui, on s'aperçoit que ce n'est pas très logique. 

J'ai eu l'impression de retourner à l'époque quand les dessins animés japonais étaient diffusés chez le Club Dorothée et que ces derniers étaient entièrement modifiés pour les rendre moins violents. Alors oui, de nombreuses autres séries y ont eu droit après, comme Détective Conan, Mew Mew Power ou encore Shaman King, mais n'est-il pas tant de changer ça ?

Malgré tout, j'ai beaucoup aimé le système des médaillons pour invoquer les yokai. Cela m'a beaucoup rappelé des animes que je matais étant enfant, comme Les Chevaliers de l'Outre Monde, où les monstres étaient changés en cartes, et Flint, le détective du Temps, où il fallait les renvoyer dans leur monde.

 

En fait, c'est quoi un yokai ? Les Yôkai, aussi appelés Ayakashi et Mononoke, sont des créatures surnaturelles, dans le folklore japonais, bien souvent comparés aux esprits, aux fantômes, voir à des monstres. Ils seraient, pour beaucoup, un esprit enfermé dans un objet, voir même dans un autre corps. Attention cependant à ne pas les confondre avec les Yurei, qui seraient de véritables humains morts et qui ne peuvent pas trouver le repos. 

Il faut savoir que chaque Yôkai possèdent ces propres caractéristiques. Et si bons nombres d'entre eux seraient présents pour hanter les humains, et les condamner à la pauvreté, à la maladie, à la malchance voir même à la mort, certains ne seraient pas agressifs. Certains Yôkai seraient même farceurs et aimeraient s'amuser à embêter les humains. D'autres, en revanche sont totalement neutres. Ils se fichent royalement des vivants, et continuent de vivre comme si personne n'existait. Et enfin, les plus braves, offrent chance, amour et santé aux hommes. 

C'est durant le XI siècle que les premiers Yôkai auraient commencé à faire leur apparition dans la culture populaire japonaise. Parmi eux, on pouvait trouver le terrifiant Kappa, l'Oni ou encore le Zashiki warashi. Les premières apparitions ont étaient retranscrites, à l'époque, dans le Konjaku monogatari shū, durant la période Helan. À cette époque, de nombreuses recherches étaient réalisés afin de savoir si, oui ou non, les Yôkai étaient bien présents dans notre monde. Des recherches étaient menées, sans réelles preuves concrètes.

Les premières apparitions de ce qui pourrait être comparé à des Yôkai ne se sont pas produites au Japon, là où, de nos jours, leur popularité n'est plus remise en doute, mais en Inde et en Chine. 

Puis, durant l'Ere Edo, les Japonais, alors friands d'histoires horrifiques, se sont passionnés par ces créatures énigmatiques. Et durant les représentations du rakugo, les conteurs auraient alors imaginés de nombreux nouveaux fantômes, afin de plaire à leur public. Mais d'ailleurs, c'est quoi le rakugo ? C'est tout simplement l'art de conter les histoires par les moines bouddhistes.

Durant l'Ere Meiji, les yokai nés sont directement inspirés des folklores occidentaux. Ainsi quelques Yôkai continuent de prendre vie, mais cette fois, avec des origines bien différentes. Le Binbogami, par exemple, est inspiré directement d'un ouvrage des frères Grimm. Il en va de même avec le Shinagami, que l'on pense entièrement japonais, puisqu'il a était présenté, pour la première fois, dans des contes pour Rakugo.

En France, nous découvrons pour la première fois Yokai Watch à la télévision, aux diverses chaînes de télévision, Cartoon Network, Boing et Gulli. D'ailleurs, pour cette dernière, la chaîne ira jusqu'à faire 52% de part de marché. Quant à l'édition DVD, c'est grâce à Kazé que la licence animée arrivera en novembre 2016. Malheureusement, seule la version française est disponible, probablement due au public visé qui se fiche pas mal de la VOSTFR, mais, pour ma part, ayant, à l'époque eu la chance de voir le premier épisode en VO, cela m'a fait bizarre de passer à la VF, uniquement. Une chose que, je ne comprends toujours pas puisque, pour moi, une série, quelque, elle soit, se doit d'être éditée accompagnée de sa version d'origine. 

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