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Elros News, le blog
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Gals

Super Gals :

L'année prochaine, le manga Gals fêtera son 20e anniversaire. Histoire pour moi de revenir sur un titre bien trop méconnu en France malgré sa publication dans son intégralité via Pika éditions, ainsi que la sortie de sa version animée via IDP. 

Si, à première vue, le manga ne m'intéressait, j'ai étais cependant assez curieux pour regarder sa version animée. Et bien qu'hésitant au début, le titre fut un véritable coup de cœur. Des personnages attachants, drôles, mais aussi avec des histoires lourdes, parlant de gangs et d'escortes, bien loin de l'univers des Gals, au Japon. 

Mais d'ailleurs, c'est quoi une gals ? Les gals, aussi appelées kogaru, sont des jeunes filles, bien souvent des collégiennes et des lycéennes, ayant un style de vie bien à eux. Trainant dans les quartiers chiques des grandes villes, tels que Shibuya, Ikebukuro ou Akihabara, dans les centres commerciaux, et plus principalement les grandes enseignes de vêtements à la mode, elles abordent, pour beaucoup, un look bien à elles. Cheveux décolorés, peau pouvant être artificiellement bronzée, maquillée, vêtements colorés et tendances, bijoux et sacs voyants et hors de prix, voilà à quoi doit ressembler une gals. Mais une gals ne doit en rien être vulgaire dans sa façon de s'habiller. 

 

Gals

Être considérée comme telle peut être assez mal vu au Japon, puisque, bien souvent, il ne s'agit que de jeunes filles, n'ayant pas l'âge de subvenir à leur besoin. Elles n'hésitent donc pas à se prostituer, auprès d'hommes plus âgés afin que ces derniers à leurs besoins superficiels. Régulièrement aussi, ces dernières fuguent de chez elles, et décident même de sécher leurs cours, afin de traîner dans leurs quartiers. 

À travers Super Gals, nous suivons donc les aventures de Ran Kotobuki, la gals numéro un du quartier de Shibuya. Ran est une jeune fille issue d'une longue génération de policiers. D'ailleurs ces deux parents, ces grands-parents, son frère aîné sont tous issue de la police. Sa petite-soeur ainsi que le copain de celle-ci rêvent de travailler dans la police quand ils seront plus grands. Mais cela n'intéresse pas Ran, qui préfère la mode à la police, puisqu'elle a pour objectif de rester la gals numéro une de Shibuya, et de tout faire pour pouvoir s'acheter les derniers accessoires de mode indispensable à la vie d'une gals. 

Malgré tout, Ran ne peut renier ces gênes, puisque, même si celle-ci ne souhaite pas travailler comme sa famille, elle s'est donnée pour mission de veiller sur son quartier et de ne laisser aucun crime passer. Parce que pour rester la gals numéro une, elle doit se faire respecter. Les voleurs, les agresseurs et autres casses-pieds peuvent changer de quartier puisqu'avec le sale caractère de la gals, et ces talents en lancé de talons, ils ne s'en sortiront pas comme ça. Et ce sera à cause de son mauvais caractère que Ran finira bien souvent réprimandée par le policier du quartier, Yamato, qui, chance pour elle, se trouve être son frère aîné. 

À cela, s'ajoute le fait que Ran n'en a que peu faire de ces études, passant son temps à s'engueuler avec ces professeurs et préférant largement parcourir les diverses boutiques de vêtements en compagnie de ces amies. Et surtout, garder son quartier loin des autres potentielles gals qui voudraient lui prendre son territoire. 

Et puisqu'on parle des amies de Ran, qui sont-ils ? Ou plutôt, qui sont-elles ? Tout d'abord, il y a Miyu Yamazaki, une ancienne chef du gang nommé "les résistants". Un jour, elle rencontra Yamato, le frère policier de Ran, et aura le coup de foudre pour ce dernier. Depuis ce jour, Miyu a changé complétement de vie, et s'affiche fièrement au près de son bien-aimé, et de sa meilleure amie, Ran, pour la soutenir dans ces diverses actions pour Shibuya. On trouve aussi Aya Hoshino, une jeune fille très discrète, mais aussi très intelligente et très classe. Elle est probablement la gals la plus discrète du groupe. Au début, elle se refuse à fréquenter Ran et Miyu, puisque celle-ci cache un lourd secret... 

Mais nos trois gals de Shibuya n'ont pas que des amies. Ran sera souvent amenée à croiser la route de Mika, Yuka et Rika, trois gals hyper cramées aux UV, sans cesse jalouses des fréquentations de nos trois héroïnes, et parlant en langage gals. Elles seront aussi amenées à croiser la route de Mami Honda, la gals numéro une du quartier d'Ikebukuro. C'est une jeune fille de bonne famille, ayant pour but de tout réussir dans sa vie. Elle ne supporte absolument pas Ran, qu'elle trouve vulgaire et ne cessera d'essayer de lui prendre le quartier de Shibuya. On pourrait aussi parler de Harue Kudoh, amie de Mami, et ancienne fille de gang.  

À tout ce petit groupe, s'ajoute aussi quelques touches masculines, comme Rei Otahata, le gagnant du concours du Super Lycéen, ayant toutes les filles à ces pieds, à l'exception de Ran... Puis Yuya Asso, arrivé second au concours du Super Lycéen, et meilleur ami de Rei ou encore Tatsuki Kuroi, le "black" de Machida un petit peu décalé et champion de para-para. 


On suivra donc les aventures de tout ce petit groupe, tantôt dans les guerres de quartiers, principalement entre Mami et Ran, tantôt dans les affaires familiales des personnages, et notamment ceux des membres de la famille Kotobuki. Mais, au-delà des apparences, et de l'aspect comique de la série, celle-ci nous dévoile une véritable facette du Japon, avec les différentes personnalités que l'on peut trouver. Aya, par exemple, élève numéro une, qui doit sans cesse travailler et encore travailler afin de ne pas redescendre, quitte à mettre sa vie entre parenthèses. Miyu, elle, a de véritables problèmes avec sa mère. C'est pour cette raison, pour se chercher une famille, que Miyu va alors devenir chef d'un gang de rues... Et ne croyez pas que c'est parce que c'est une fille que Miyu aura peur des affrontements, bien loin de là. 

Toutes les deux étaient au bout... Prêtes à exploser d'un moment à l'autre, sans l'intervention de Ran. Ran, qui, bien que préfère la vie de Gals à la vraie vie, n'hésitera pas à les aider à se relever, à partager ces propres valeurs avec celles de ces futures amies et à révéler une nouvelle personnalité... Leur montrer une nouvelle facette de la vie, une facette drôle, amusante et joyeuse, bien loin de leur monotone passé. 

Graphiquement parlant, le manga de Mihona Fujii, qui fut pré-publié entre 1999 et 2002 dans le magazine Ribon, a son côté très shôjo, très petites filles. Pourtant, malgré tout, l'auteure s'amuse avec ces personnages : différentes coupes de cheveux pour avoir un look tendance, faux ongles, vêtements avec des motifs importants, maquillage, bijoux, ceintures, chapeaux... Nos trois héroïnes, mais aussi tout les autres personnages auront autant de style que les Totally Spies ! D'ailleurs, elles aiment toutes autant la mode ! 

L'anime quant à lui, arrivé chez nous grâce à Déclic-Images, étant une des dernières licences acquises par l'éditeur avant de disparaître, puis reprise par IDP, s'est vu déclinée en deux éditions. Une première, contenant l'intégralité de la première saison, uniquement en VOSTFR, et une seconde, malgré les faibles ventes de la première, en coffret collector, en deux parties, contenant une version française. Les ventes ont alors étaient un petit plus satisfaisante, mais seraient restées loin des objectifs de l'éditeur. 

Mihona Fujii Shôjo Super Gals Gals critique Anime manga